Un contingent de 2.000 soldats tchadiens fait actuellement mouvement vers le Niger dans le cadre de cette offensive.
"Nous préparons dans les plus brefs délais avec le Tchad une opération d'intervention au nord Nigeria, ça se prépare et ça s'accélère", a affirmé le ministre Hassoumi Massaoudou lors d'une conférence de presse à Niamey.
Les soldats tchadiens "arriveront au Niger dans les plus brefs délais. Nous sommes vulnérables en restant statiques", a-t-il estimé.
L'opération, dont la date n'est pas encore divulguée, se fera "à partir" du sud-est du Niger, sous le commandant de la Force multinationale mixte dirigée par le général nigérian Lamidi Adeosun, a précisé le ministre.
Le Niger et le Tchad "engageront immédiatement" leurs troupes. Le Nigeria lancera un mouvement à partir "du sud" de son territoire et "le Cameroun avancera de côté". L'objectif est "de prendre en tenaille" Boko Haram, a détaillé le ministre.
"Notre objectif, c'est que nos forces soient de l'autre côté de la frontière (...); l'intérêt stratégique c'est d'occuper le nord du Nigeria pour protéger nos frontières", a-t-il poursuivi.
Le ministre a assuré que "l'autorisation d'occuper" le nord nigérian "est acquise depuis longtemps" à travers "des accords bilatéraux et multilatéraux".
En mars 2015, les armées du Tchad et du Niger avaient déjà mené une offensive d'envergure sur le sol nigérian et étaient parvenus à chasser les combattants de Boko Haram de plusieurs de leur fiefs, dont Malam Fatori et Damasack près du Niger.
Après le départ des militaires, Boko Haram a ré-occupé ses deux anciens fiefs. "Ces localités ne sont pas encore occupées par nos troupes", mais elles sont "sous surveillance quotidienne", avait déclaré fin avril le général Adeosun.
En outre, selon le ministre nigérien, des hélicoptères nigériens et des Sukhoï tchadiens bombardent depuis quelques jours les positions de Boko Haram.
Vendredi, Boko Haram a lancé une offensive massive sur la ville de Bosso (sud-est du Niger) qu'elle a déjà attaquée à plusieurs reprises. Quelque 50.000 personnes ont fui la zone dans un secteur qui accueillait déjà de nombreux camps de réfugiés et déplacés en raison du harcèlement de Boko Haram.
Avec AFP