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Boko Haram tue cinq soldats dans le nord-est du Nigeria


Des soldats de l'armée nigériane dans l'État de Borno, au Nigeria, le 1er mars 2016.
Des soldats de l'armée nigériane dans l'État de Borno, au Nigeria, le 1er mars 2016.

Les jihadistes de Boko Haram ont tué cinq soldats et en ont blessé cinq lors d'un raid contre un poste de contrôle militaire dans le nord-est du Nigeria.

Lundi soir, des dizaines de combattants, soupçonnés d'appartenir à la faction dirigée par Abou Mosab Al Barnaoui, ont pris d'assaut un poste de contrôle militaire à l'entrée du village Sabon Garin Kimba, à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri.

Selon un officier nigérian basé à Maiduguri, les jihadistes équipés d'armes lourdes ont ouvert le feu sur les soldats présents, qui ont riposté avant de finalement battre en retraite.

"Nous avons perdu cinq hommes dans le combat. Cinq autres ont été blessés", a déclaré à l'AFP ce responsable militaire sous couvert d'anonymat. "Nos hommes étaient moins bien armés et ont été dépassés par le nombre", a-t-il ajouté.

Mustapha Karimbe, membre d'une milice anti-Boko Haram basé à Biu, à une cinquantaine de kilomètres, a confirmé ce bilan, affirmant que les insurgés avaient en outre récupéré des véhicules militaires et brûlé trois blindés au poste de contrôle.

"Les terroristes ont attaqué les soldats vers 18H30 (17H30GMT) et ont occupé le village pendant trois heures avant de se retirer", a-t-il dit, précisant qu'il n'y avait pas eu de victimes civiles.

Les attaques contre des positions de l'armée et de la police se sont multipliées ces dernières semaines et c'est la deuxième fois que le même poste de contrôle est visé en moins d'un mois.

Fin mars, des jihadistes vêtus d'uniformes militaires avaient attaqué le poste de Sabon Garin Kimba et obligé les soldats à se retirer, avant de piller des vivres et des fournitures médicales dans le village.

Début avril, des insurgés ont également attaqué et incendié une base militaire à Wajirko, à 150 kilomètres de Maiduguri, après d'intenses combats avec des soldats qui, là encore, ont battu en retraite.

Al Barnaoui, fils du fondateur de Boko Haram Mohammed Yusuf, a été désigné en août dernier par l'organisation Etat islamique (EI) - à laquelle Boko Haram a prêté allégeance - pour remplacer Abubakar Shekau, à la tête du mouvement depuis 2009.

Depuis, les deux chefs dirigent des factions dissidentes aux ambitions contrastées, Barnaoui reprochant à Shekau de perpétrer des massacres de masse contre les civils, plutôt que de se concentrer sur les cibles militaires.

Avec AFP

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