Les établissements financiers, les commerces et les transports ont repris du service. Mais après ces évènements traumatisant pour les populations, quel regard portent-elles aujourd’hui sur cette ville, épicentre des récentes revendications des soldats mutins et ex-combattants démobilisés ? L’ex-fief de la rébellion ivoirienne, de 2002 à 2011, est-il toujours hanté par les démons de la violence ?
Les soldats mutins et des ex-combattants démobilisés, revendiquant des primes à l’Etat, ont replongé la ville dans un climat de méfiance et de peur.
Bosso Blandine est enseignante. Elle a été victime d’une balle perdue lors de la mutinerie du 12 mai, ce qui l’a énormément affectée.
Dans les commerces, les activités tardent à retrouver leur vitesse de croisière. Bouët Gisèle est responsable commerciale dans une entreprise informatique. Elle note une baisse significative du chiffre d’affaires de son entreprise.
Les derniers événements ont sans aucun doute entaché la dynamique de paix et de développement que la ville avait amorcé depuis quelques années.
Instaurer un dialogue franc entre le gouvernement, les hommes en armes et les ex-combattants démobilisés, afin d’éviter tout retour à la violence, une solution que proposent certains habitants.
Pour l’heure, alors que Bouaké essaie de panser ses plaies, elle vit toujours dans la peur de sombrer encore une fois dans le chaos.
Siriki Barro, correspondant à Bouaké