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Brève fermeture de l'aéroport de Tripoli après la chute d'une roquette


Des employés de l'aéroport de Mitiga où des combats se sont rapprochés, paralysant le trafic aérien, le 16 janvier 2018.
Des employés de l'aéroport de Mitiga où des combats se sont rapprochés, paralysant le trafic aérien, le 16 janvier 2018.

Les vols ont été suspendus quelques heures mardi dans le seul aéroport opérationnel de Tripoli, à la suite de la chute d'une roquette dont l'origine reste indéterminée dans le périmètre de l'aéroport.

L'aéroport de Mitiga, à l'est de la capitale, a déjà été fermé à plusieurs reprises du fait de combats meurtriers qui ont opposé des groupes armés au sud de la capitale entre fin août et fin septembre.

"Pour la sécurité des voyageurs, du personnel et des avions", il a été décidé "de suspendre les vols (...) jusqu'à nouvel ordre", a annoncé la direction de l'aéroport dans un communiqué. L'Office de l'aviation civile a ensuite annoncé la réouverture après "coordination avec le ministère de l'Intérieur".

Pendant la nuit de lundi à mardi, une roquette a atterri dans le périmètre de l'aéroport de Mitiga, endommageant deux véhicules mais sans faire de victimes, selon la direction.

Seules les compagnies aériennes libyennes opèrent en Libye et desservent uniquement quelques capitales, dont Tunis et Istanbul.

L'aéroport est situé sur une ancienne base aérienne qui comprend également une prison régulièrement attaquée par des roquettes, dont l'origine reste inconnue, provoquant à chaque fois la suspension des vols.

La prison de Mitiga, où sont détenues des centaines de personnes, est contrôlée par la "Force de dissuasion", une milice salafiste ultra-conservatrice qui fait office de police à Tripoli et arrête à la fois jihadistes et délinquants.

Elle est critiquée pour ses méthodes répressives et soupçonnée par des ONG et par la communauté internationale de violations des droits de l'Homme.

La Libye, qui a basculé dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, compte des dizaines de centres de détention tenus par des milices, selon des ONG.

Avec AFP

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