Selon l'ONG écologiste WWF, les quelque 11.000 kilomètres de routes et de voies ferrées dont la construction est envisagée en Asie vont encore tailler dans l'habitat de ces grands félins.
Les infrastructures vont "découper les territoires des tigres en portions plus petites et plus isolées", avertit le WWF dans son rapport.
Ces félins ont en effet besoin d'espaces vastes et ininterrompus pour chasser. Ils risquent en outre d'être victimes de collisions et d'autres rencontres avec des humains sur ces voies d'accès.
"Est-ce que la communauté régionale est prête à accepter la disparition de tigres et de tout ce qu'ils représentent en échange de nouvelles autoroutes et de nouveaux réseaux de transport ?", demande le WWF.
"Il y a eu dans le passé beaucoup de constructions d'infrastructures linéaires dans les pays où vivent les tigres, mais c'est l'ampleur même du développement envisagé et sa rapidité qui constituent l'un des plus grands défis", souligne l'ONG, appelant les planificateurs à réduire au maximum l'impact sur l'habitat des félins.
Selon le WWF, il ne reste plus que 4.000 tigres en liberté, contre 100.000 il y a un siècle. Ils sont disséminés dans 12 pays d'Asie et en Sibérie.
Le WWF reconnaît que, pour la première fois, il y a des signes d'un accroissement de la population des tigres, mais avertit que ces résultats pourraient être annulés par des projets d'infrastructures qui ne prendraient pas en compte les besoins de ces animaux.
Avec AFP