A la tête du ministère des Finances en 2003 lors de l'arrivée au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva, Antonio Palocci, l'un des hommes forts du Parti des Travailleurs (PT-gauche), avait réussi à rassurer les marchés financiers terrorisés par l'élection de l'ancien syndicaliste et à restaurer la stabilité économique.
Mais cet homme de l'ombre a été contraint à la démission en 2006 de son poste de ministre après avoir été impliqué dans un scandale de violation de secret bancaire.
De même en juin 2011, Antonio Palocci, chef de cabinet de Dilma Rousseff en 2011 et sorte de Premier ministre de la présidente d'alors, avait dû démissionner après des accusations d'enrichissement illicite.
La police a confirmé l'arrestation d'un ex-ministre sans toutefois donner son nom.
Placé en détention provisoire, il est soupçonné de trafic d'influence en lien avec des réseaux de corruption liant l'entreprise pétrolière Petrobas à l'entreprise de BTP Odebrecht, selon la police.
Après l'arrestation la semaine dernière de Guido Mantega, il s'agit du second ancien ministre des Finances arrêté dans le cadre de cette affaire pour laquelle l'ancien président Lula est poursuivi pour corruption et blanchiment d'argent.
Lula est visé par trois enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras, une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie-phare du Brésil et bénéficié à des dizaines de responsables politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras.
Avec AFP