Luiz Inacio Lula da Silva, 72 ans, pourrait techniquement être incarcéré en cas de rejet de cette nouvelle demande déposée mardi soir, à moins qu'il ne tente un nouveau recours.
Le recours de mardi réclame "l'annulation de tout le procès et l'absolution de Lula". Il se fonde principalement sur "38 omissions" et "16 contradictions" qui entacheraient, selon la défense de Lula, la condamnation en appel prononcée à l'unanimité par trois juges d'un tribunal de Porto Alegre (TRF4) le 24 janvier.
Sa peine avait alors été alourdie, passant à 12 ans et un mois, contre neuf ans et six mois en première instance.
Ces mêmes magistrats du TRF4 seront chargés d'analyser le recours déposé mardi. Aucun délai n'est stipulé, mais ce genre de demande est la plupart du temps est examiné en quelques semaines.
Les avocats de Lula ont aussi déposé ces dernières semaines des demandes d'Habeas Corpus devant des instances supérieures, le Tribunal Supérieur de Justice (STJ) et la Cour suprême (STF) pour éviter que l'icône de la gauche n'aille en prison.
L'ancien ouvrier métallurgiste est accusé d'avoir reçu un appartement de luxe en bord de mer du groupe de construction OAS en échange de l'attribution de marchés publics de Petrobras pendant sa présidence (2003-2010).
En tête des intentions de vote, Lula a toujours clamé son innocence, s'estimant victime d'un complot des élites et des médias pour l'empêcher de se présenter.
Même s'il parvient à rester en liberté jusqu'au 15 août, date limite pour enregistrer sa candidature à la présidentielle, Lula risque encore d'être empêché de se présenter par le Tribunal supérieur électoral (TSE), une loi interdisant des personnes condamnées par décision collégiale de participer à un scrutin.
Avec AFP