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Plus d'une centaine de designers soutiennent Apple face à Samsung


Plus d'une centaine de créateurs du monde de la mode et de l'industrie ont apporté leur soutien à Apple dans le litige au long cours qui l'oppose à son concurrent sud-coréen Samsung, dont la Cour suprême des Etats-Unis a été saisie.

Ce groupe, qui comprend les stylistes américain Calvin Klein et français Nicolas Ghesquière (Louis Vuitton) ou encore l'Allemand Dieter Rams, a déposé auprès de la haute cour de justice une déclaration plaidant pour la confirmation du paiement par Samsung de 548 millions de dollars au géant américain pour violation de brevet.

La décision dans cette affaire, la première de cette importance en matière de brevet à passer devant les juges suprêmes, sera marquante.

Les signataires de la déclaration -"amicus brief"- parmi lesquels figurent également des chercheurs et des universitaires ont précisé n'avoir aucun intérêt financier dans ce litige et justifié leur intervention par le fait qu'il touche aux "principes fondamentaux du design visuel".

Ils ont cité des précédents en exemple, comme celui de la bouteille Coca-Cola, dont l'apparence fait partie intégrante de la valeur du produit, selon eux.

"L'histoire du design industriel et l'expérience des industries les plus rentables des Etats-Unis démontre que le design visuel d'un produit devient le produit lui-même dans l'esprit des consommateurs", ont-ils avancé.

"C'est le design d'un produit à succès qui incarne la compréhension du consommateur et son désir de le posséder et d'interagir avec", ont fait valoir les signataires, dont font également partie Stefan Hans Sielaff (Bentley Motors), Terence Conran et le styliste de mode Alexander Wang.

Mais beaucoup estiment au contraire que valider la sanction encouragera des poursuites farfelues de la part de "trolls de brevet".

Ainsi, un groupe d'industriels et d'acteurs des nouvelles technologies, dont Google, Facebook, eBay, Dell ou Hewlett-Packard, avaient estimé plus tôt cette année que donner satisfaction à Apple aurait des "conséquences absurdes et un impact dévastateur sur les entreprises (...) qui dépensent des milliards de dollars chaque année en recherche et développement".

Selon eux, accorder le remboursement de la totalité du chiffre d'affaires généré au détenteur d'un brevet qui a été enfreint pour une partie relativement réduite du produit "est hors de proportion avec l'importance du design et hors des réalités économiques".

Un jury californien a jugé que Samsung avait violé un brevet d'Apple pour l'iPhone. La Cour suprême a accepté en février d'examiner l'affaire, où elle devra décider si la pénalité est excessive, mais elle ne se penchera pas sur la culpabilité du groupe sud-coréen.

Avec AFP.

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