Les négociations entre Bruxelles et Londres sur les conditions de leur divorce achoppent sur le sort de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande (membre de l'UE) après le Brexit, prévu le 29 mars 2019.
Londres comme Bruxelles veulent éviter le rétablissement d'une frontière physique, mais leurs points du vue divergent sur la manière d'y parvenir et les deux parties n'ont pu s'accorder lors du sommet européen des 17 et 18 octobre à Bruxelles.
"Comme je l'ai exposé la semaine dernière, nous ne pouvions accepter la première proposition de backstop de l'UE", doit dire Mme May en informant la chambre des Communes de l'état d'avancement des négociations, selon des extraits de son intervention communiqués par ses services.
Cette solution dite de "backstop" ("filet de sécurité"), qui prévoit de maintenir l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché unique si aucune autre solution n'est trouvée, "aurait impliqué la création d'une frontière douanière dans la mer d'Irlande et détruit l'intégrité du Royaume-Uni", selon Mme May.
"Je crois qu'aucun Premier ministre britannique ne pourrait jamais l'accepter", doit-elle ajouter. "Moi certainement pas".
Au-delà de ce blocage sur la frontière irlandaise, l'accord de retrait du Royaume-Uni est bouclé à "95%", va assurer la cheffe du gouvernement conservateur. "Nous avons un large accord sur la structure et la portée de la future relation, avec d'importants progrès réalisés sur des questions comme la sécurité, les transports et les services".
Selon la presse britannique, des députés de la majorité conservatrice s'apprêteraient à contester le leadership de Theresa May au cours de la semaine à venir, mécontents de sa stratégie de négociation sur le Brexit.
Avec AFP