Ces chiffres soulèvent des questions sur l'engagement du président Jair Bolsonaro à protéger l'Amazonie, dont plus de 60% se trouve en territoire brésilien.
2019, la première année au pouvoir du chef de l'Etat d'extrême droite, avait été marquée par un nombre jamais vu d'incendies qui avaient dévasté d'immenses zones d'Amazonie et attiré un flot de critiques de la communauté internationale sur le Brésil.
La déforestation en Amazonie brésilienne a progressé de 85% l'an dernier, sur 10.123 km carrés, dépassant le seuil symbolique des 10.000 km carrés pour la première fois depuis le début de ces statistiques en 2008, selon des données de l'INPE.
La tendance pour cette année parait inquiétante alors que la saison sèche, qui favorise les incendies, ne commence qu'à la fin mai.
Cette destruction de la forêt est en grande partie imputable aux coupes de bois sauvages, à l'extraction minière ou à l'activité agricole sur des terres normalement protégées.
Jair Bolsonaro a autorisé jeudi l'envoi de l'armée pour lutter contre la déforestation et les incendies en Amazonie, entre le 11 mai et le 10 juin.
Mais pour les défenseurs de l'environnement, il serait plus avisé d'augmenter les budgets et les moyens en personnels des agences environnementales, dont certaines on vu leur moyens fondre depuis son accession au pouvoir.