Le principal adversaire du président nigérian Goodluck Jonathan à la présidentielle du 16 avril remet en cause l’issue du scrutin tout en appelant au calme à la suite des sanglantes émeutes dans le Nord du pays.
Mohammadu Buhari met sa défaite sur le compte d’une fraude informatisée et dit que son parti saisira la justice à ce sujet. Dans une interview au service haoussa de la VAO, l’ancien dirigeant militaire a lancé un appel au calme et au respect de la loi.
Aucun des adversaires du président sortant n’a accepté les résultats de la présidentielle.
Le président Jonathan a été élu à l’issue d’un scrutin jugé, en grande partie, libre et transparent par les observateurs indépendants. Selon la commission électorale, il a recueilli plus de 22 millions de voix contre environ 12 millions pour Buhari.
Les émeutes ont éclaté dans le Nord du Nigéria, région à majorité musulmane, dès l’annonce, lundi, de la victoire de Jonathan, un chrétien originaire du Sud du pays.
Des témoins ont fait état de scènes effroyables : des corps calcinés en bordure de route, des maisons et des églises réduite en cendre.
Les médias signalent au moins 50 morts dans ces violences, mais les responsables gouvernements et les organisations caritatives se gardent d’avancer un bilan par crainte de provoquer des représailles.