Un communiqué de la fonction publique précise que le conseil d'administration de la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) est dissout, avec effet immédiat.
Le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari s'est engagé à lutter farouchement contre "le démon de la corruption", lors de sa prise des fonctions le 29 mai.
M. Buhari n’a pas nommé, dans son équipe gouvernementale, un ministre qui soit en charge du Pétrole qui statutairement préside le conseil d’administration de la NMPC.
Des suspicions de détournements de milliards de dollars pèsent sur le secteur pétrolier.
Un avocat et défenseur des droits, Festus Keyamo, a indiqué à l’AFP que "le renvoi du conseil d'administration de la NNPC était attendu car l'odeur de moisi et de puanteur qui sortait de cet endroit est en train de tous nous suffoquer dans le pays
La NNPC a quatre raffineries dans le pays: trois dans le delta du Niger, au sud, d'où provient la majorité du pétrole nigérian --dont deux à Port Harcourt et une à Warri--, et une à Kaduna, à environ 200 km au nord d'Abuja, la capitale. En tout, ces installations ont la capacité de produire 445.000 barils de carburant par jour.
Le Nigeria, qui extrait deux millions de barils de brut par jour, est le premier producteur africain d'or noir. Les ventes de pétrole représentent 90% des exportations.