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Les parents des victimes réclament justice deux ans après la chute de Compaoré


Des partisans de Roch Marc Kaboré à Ouagadougou, le 1er décembre 2015. (REUTERS/Joe Penney)
Des partisans de Roch Marc Kaboré à Ouagadougou, le 1er décembre 2015. (REUTERS/Joe Penney)

Les blessés et les parents des personnes tuées lors des manifestations populaires ayant abouti à la chute du président burkinabè Blaise Compaoré en 2014 ont réclamé justice lundi pour ces "martyrs" lors des célébrations du 2e anniversaire de l'insurrection populaire.

"Maintenant nous attendons la victoire judiciaire", a lancé devant les ruines de l'ancienne Assemblée nationale, incendiée le 30 octobre 2014 par des manifestants en colère, le porte-parole des parents des victimes de l'insurrection populaire Franck Sia.

"Nous demandons la lumière sur tous les dossiers pendants. Que les innocents soient affranchis. Que les coupables soient punis et que réparation soit faite. Ainsi donc, le Burkina Faso redeviendra le pays de nos rêves à tous, le pays de rêve de nos braves martyrs", a enchaîné M. Sia devant des milliers de personnes, dont le chef de l'Etat Roch Marc Christian Kaboré.

Une marche solennelle rassemblant 3.000 personnes a pris le départ de la Place de la révolution, lieu emblématique des manifestations anti-Compaoré, jusqu'à l'ex-Assemblée nationale.

Le président Kaboré et des membres du gouvernement, des leaders de l'opposition comme Zéphirin Diabré, qui était en son temps à la tête des manifestations, ou des représentants des puissantes organisations de la société civile burkinabè comme le Balai citoyen, ont participé à cette journée commémorative.

Reportage d'Issa Napon, correspondant VOA Afrique à Ouagadougou
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Le ministre burkinabè de l'Intérieur Simon Compaoré a demandé que "justice (soit) rendue au peuple combattant du (Burkina) Faso".

Son discours a été ponctué par des ovations et des cris de "justice, justice, justice!" des manifestants.

Les célébrations, qui ont débuté vendredi, se sont terminées lundi, journée désormais "chômée et payée" au Burkina Faso, par le dépôt d'une gerbe au Monument des martyrs par le président Kaboré.

Blaise Compaoré, a été chassé par la rue le 31 octobre 2014 après 27 ans au pouvoir. La répression des manifestations organisées pour s'opposer à son projet de révision constitutionnelle a fait officiellement une trentaine de morts - 42 selon les associations des familles des victimes - et plus de 600 blessés.

La justice n'a à ce jour formellement inculpé personne.

En revanche, plus de 80 personnes ont été inculpées dans le cadre du coup d'Etat manqué de septembre 2015. Le procès du putsch est attendu d'ici à la fin d'année ou en début d'année au plus tard.


Avec AFP

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