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Consensus entre pouvoir et opposition burkinabè contre l’insécurité


Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré s'adresse à ses partisans lors d'une célébration au siège du parti à Ouagadougou, le 26 novembre 2020.
Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré s'adresse à ses partisans lors d'une célébration au siège du parti à Ouagadougou, le 26 novembre 2020.

Le dialogue politique entre la majorité et l'opposition consacré à la situation sécuritaire au Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes récurrentes, a abouti à un consensus sur une "mobilisation patriotique", ont annoncé mercredi ses principaux acteurs. 

"Nous ne pourrons apporter de réponses pertinentes aux préoccupations essentielles de notre nation que sont la question sécuritaire et celle de la réconciliation nationale sans un consensus national, une mobilisation patriotique et un sens élevé du devoir et de l’intérêt national", a déclaré le président burkinabé Roch Marc Kaboré, mettant fin à la session du dialogue politique lancé le 17 juin.

Félicitant les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition pour "l’engagement réciproque et le sens de l’écoute", il s’est engagé à "veiller particulièrement à la mise en œuvre des points de consensus".

Même son de cloche du côté de l'opposition, qui a souligné "l'unanimité de la classe politique" pour "trouver des solutions pour vaincre l'insécurité".

"Nous avons adopté des recommandations pour soutenir nos forces de défense et de sécurité, les volontaires pour la défense de la patrie (supplétifs de l'armée) et les populations résilientes et poursuivre la réorganisation et l’amélioration de la stratégie qui va nous permettre d’engranger des résultats sur le terrain", a indiqué le représentant de l’opposition, Gilbert Noël Ouedraogo.

Sur la question de la réconciliation nationale, un forum doit être organisé en janvier 2022 en vue d'un dialogue inclusif.

Selon Vincent Dabilgou, le porte-parole des partis de la majorité, le chef de l'Etat s'est engagé pour qu'un "dialogue constructif soit mené" pour permettre à l'ex-président Blaise Compaoré (en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014) et l'ancien Premier ministre Isaac Zida (en exil au Canada) de rentrer au pays.

Par contre, l’opposition, qui souhaitait une suspension des dossiers judiciaires, notamment le procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, n’a pas été suivie par la majorité.

M. Compaoré a été renversé par une insurrection populaire en 2014 après 27 ans de pouvoir et vit depuis en Côte d'Ivoire.

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