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Burkina Faso: l'oncle et ancien compagnon de lutte de Sankara a été libéré


Mi-mai, Mousbila Sankara avait exprimé dans une lettre ouverte de "sérieuses inquiétudes" quant à la conduite du régime militaire au pouvoir.
Mi-mai, Mousbila Sankara avait exprimé dans une lettre ouverte de "sérieuses inquiétudes" quant à la conduite du régime militaire au pouvoir.

Mousbila Sankara, ex-diplomate, oncle et compagnon de lutte du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara, "enlevé" mardi, a été "libéré" dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé un de ses proches à l'AFP.

Mi-mai, Mousbila Sankara avait exprimé dans une lettre ouverte de "sérieuses inquiétudes" quant à la conduite du régime militaire au pouvoir, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré. Plusieurs cas d'enlèvements de voix considérées comme hostiles au régime militaire, au pouvoir depuis un coup d'Etat en septembre 2022, ont été rapportés ces derniers mois à Ouagadougou.

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"Il est un peu affaibli car malade depuis quelque temps, sinon il va bien", a poursuivi le proche de Mousbila Sankara qui a annoncé sa libération, sans plus de détails sur cette dernière. M. Sankara, 74 ans, a été "enlevé" mardi aux environs de 05h00 du matin à son domicile à Ouagadougou par "des individus affirmant être des agents de l'ANR (Agence nationale de renseignement)", avaient déclaré mercredi ses proches, qui avaient alors perdu sa trace.

Dans sa lettre publiée mi-mai, Mousbila Sankara demandait au chef du régime de protéger les "droits fondamentaux des travailleurs acquis depuis longtemps" et d'"ouvrir l'espace public aux citoyens pour l'expression de leur liberté". Cet oncle paternel de Thomas Sankara était aussi l'un de ses compagnons de lutte. Il fut également ambassadeur du Burkina Faso en Libye (1986-1987).

Fin mai, le célèbre avocat et leader de la société civile du Burkina Faso, Guy Hervé Kam, arrêté fin janvier, a été libéré puis enlevé dans la foulée, avant d'être incarcéré à la prison militaire. Il est poursuivi pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "association de malfaiteurs".

Fin mai également, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, un ex-chef de corps militaire, poursuivi pour "tentative de déstabilisation des institutions de l'Etat" présumée, a également été enlevé, alors qu'il avait été remis en liberté provisoire la veille, selon son entourage. Aucune information n'a été communiquée sur lui depuis.

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