La garde présidentielle et l’armée burkinabè ont signé mardi soir un accord de cantonnement et de retrait, qu’elles ont présenté chez le Mogho Naaba, roi des Mossis, autorité traditionnelle très respectée.
Le RSP s'engage, entre autre, à accepter le cantonnement et à céder les postes de garde à Ouagadougou. De leur côté, les forces loyalistes ont promis de reculer leurs troupes de 50 km et de garantir la sécurité des putschistes et de leurs familles.
Les dirigeants de la Cédéao, réunis mardi en sommet extraordinaire à Abuja, ont appelé la garde présidentielle à déposer les armes et demandé aux autres unités de l'armée de ne pas faire usage de la force, selon le président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo, cité par l’Afp.
Des chefs d'Etat ouest-africains doivent effectuer une seconde médiation mercredi à Ouagadougou, après celle de ce weekend engagée par les présidents Macky Sall et Thomas Boni Yayi.
Le principal objectif est de rétablir Michel Kafando dans ses fonctions de président de transition.
D’autre part, un groupe d'experts de l’Union Africaine est en train de compiler une liste des personnes qui ont joué un rôle clé dans le renversement du gouvernement de transition, pour être inclus dans les sanctions ciblées imposées par le Conseil de Paix et de Sécurité, selon l'ambassadeur Mull Katende, président de ce conseil.
La décision fait suite au refus par les putschistes de se conformer à un ultimatum de 96 heures pour remettre le pouvoir à une administration civile.
Le Burkina Faso a été suspendu de toutes les activités de l'Union africaine après le renversement du gouvernement de transition chargé de diriger le pays pour les élections prévues le 11 Octobre.