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Audition des deux militaires français soupçonnés d’abus sexuels au Burkina Faso


ARCHIVES-Des militaires français
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Des sources judiciaires révèlent que les deux militaires français ont été entendus mercredi à Ouagadougou par des enquêteurs français et burkinabè, sur des attouchements commis dimanche sur deux fillettes de 3 et 5 ans.

Les deux militaires entendus sont membres des forces spéciales françaises et participaient à l'opération antiterroriste "Barkhane".

"Les deux soldats sont entendus à la gendarmerie par des gendarmes français et burkinabè", a déclaré à l'AFP cette source judiciaire, sous couvert d'anonymat.

Les enquêteurs français sont arrivés le même mercredi à Ouagadougou pour mener les enquêtes avec des gendarmes Burkinabè. Leur arrivée été annoncée dès mardi soir par un cadre de la gendarmerie burkinabè.

La France a demandé "une entraide judiciaire" au Burkina Faso, qui lui a été "accordée" mercredi après-midi, a-t-on appris auprès du ministère burkinabè de la Justice.

Cette mesure "permet de recevoir sur notre territoire les magistrats ou les gendarmes français pour les auditions dans le cadre de la procédure dans cette affaire", a expliqué le ministère.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a rendu l'affaire publique mardi soir et suspendu les deux suspects. Il a aussi saisi la justice française, qui a ouvert une enquête préliminaire pour agressions sexuelles sur mineurs.

"Des contacts ont été pris avec la justice burkinabè pour que le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse", a déclaré mercredi Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement français.

Les victimes présumées seraient deux fillettes de nationalité franco-burkinabè, de trois et cinq ans. Elles auraient, selon l’AFP, subi des attouchements dimanche dans une piscine d'hôtel de Ouagadougou.

Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère d’une des victimes y aurait lié conversation avec deux membres des forces spéciales, âgés de 36 et 38 ans.

Sur une caméra oubliée par l’un d’entre de ces militaires français, la mère de victimes aurait visionné des scènes filmées sous l'eau, y voyant des attouchements perpétrés les enfants. Elle se serait alors rendue à l'ambassade de France pour y montrer le film, "assez long", et dénoncer les faits, selon la source proche du dossier.

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