L'archevêque de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville burkinabè a prêté serment vendredi devant le Conseil constitutionnel et est entré en fonction le même jour.
Selon lui, cette structure appelée « commission de réconciliation » s'intéressera notamment aux "crimes économiques et de sang" commis sous le régime Compaoré.
Mgr Ouédraogo a précisé que la commission ne se substituera pas à la justice et ne prononcera pas de jugements.
La commission est constituée de 36 membres, choisis de façon paritaire par le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et le président du Conseil national de la transition (CNT), le parlement intérimaire.
La mort d’une trentaine de personne au cours des émeutes qui ont conduit à la chute de Compaoré le 30 octobre 2014 ainsi que les assassinats du président Thomas Sanakara en 1987 et de l’éditeur-journaliste Norbert Zongo en 1998 sont parmi les dossiers que pour lesquels beaucoup de Burkinabè attendent une enquête de la commission.
La société civile espère, quant à elle, que la commission se saisira de la question du Régiment de la sécurité président, en charge de la sécurité Compaoré et dont elle exige la dissolution.
Le gouvernement a, pour sa part, indiqué que la commission devra plutôt "créer les conditions et les cadres propices à la manifestation de la vérité, de la justice, du pardon et de la réconciliation nationale" ainsi que d'établir "les fondements d'une société véritablement démocratique.
(L’information a été fournie par l’AFP).