A l'appel du Syndicat national des travailleurs de l'information et de la culture (Synatic), les programmes de la Radiodiffusion et télévision burkinabè (RTB) sont largement perturbés.
Les journalistes ont déserté les locaux des éditions Sidwaya - qui regroupent le quotidien d'Etat Sidwaya et l'Agence d'information du Burkina (AIB) - pour participer à sit-in du Synatic devant le ministère de la Communication, a constaté l'AFP.
Les manifestants ont exigé "la hausse des salaires, des indemnités des journalistes et des travailleurs des médias publics". Ils ont également dénoncé "une ingérence des autorités politiques et gouvernementales dans le traitement de l'information journalistique dans les médias publics".
"Le respect de l'éthique et de la déontologie nous tient à coeur", a souligné le secrétaire général du Synatic, Siriki Dramé.
Dans un communiqué, le gouvernement a annoncé avoir mis en place une commission pour réfléchir à la "faisabilité" de la transformation des médias publics en "sociétés d'Etat afin de trouver une solution durable aux conditions de travail des agents".
Les médias publics notamment la télévision publique avaient été la cible des manifestants qui ont chassé fin octobre 2014 le président du Burkina Faso Blaise Compaoré alors au pouvoir depuis 27 ans. Les studios et le matériel de la télévision avaient été saccagés provoquant l'arrêt des émissions pendant plusieurs jours.
Avec AFP