"Une attaque terroriste a fait huit morts parmi les populations civiles à Sandiaga", localité située dans la province du Koulpelogo (est), a indiqué une source sécuritaire.
Ce bilan a été confirmé par un habitant de la région qui a précisé que "les victimes assistaient à une cérémonie de baptême lorsque des individus armés ont fait irruption sur les lieux aux environs de 09h00 (locales et GMT), tirant sur plusieurs personnes".
Deux autres incidents meurtriers ont également eu lieu dimanche, à Boulonga et Alga, deux localités située dans la province du Bam (nord), selon une autre source sécuritaire.
Des charettes "transportant des femmes ont sauté sur des engins explosifs dans ces localités", faisant "six morts et deux blessés", a-t-elle déclaré.
Cette source a par ailleurs affirmé qu'une opération militaire contre des groupes armés dans les forêts de Diarkadougou et Lolonioro, dans la province de la Bougouriba (nord-est), avait permis de "démanteler trois bases terroristes et de neutraliser une vingtaine de jihadistes".
Le 20 juin, l'armée burkinabè a décidé de la création de deux "zones d'intérêt militaires" où toute "présence humaine" est interdite, l'une dans la province du Soum frontalière avec le Mali (nord) et l'autre qui regroupe des réserves protégées entre Pama et le parc du W (est) réputées pour être des repaires de jihadistes.
Elle a accordé un "délai de 14 jours" aux populations pour quitter ces zones où de grandes opérations offensives aériennes et terrestres seront menées.
Ces décisions ont été prises après le massacre de Seytenga (nord) commis dans la nuit du 11 au 12 juin et au cours duquel 86 civils ont été tués par des jihadistes, une des pires tueries de l'histoire du pays.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.