"S'agissant du couple Elliot, les deux otages australiens, enlevés par des ravisseurs dans la nuit du 15 au 16 janvier à Djibo (à la frontière avec le Mali et le Niger), je voudrais rassurer leurs familles, leurs proches ainsi que le gouvernement australien que tout est mis en oeuvre de concert avec nos pays voisins et amis du Mali et du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver", a déclaré M. Kaboré.
Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une cérémonie d'hommage national rendu aux victimes des attaques du 15 janvier - contre un café-restaurant de Ouagadougou qui a fait 30 morts, contre des gendarmes à Tin-Akoff (nord) qui a fait deux morts, et l'enlèvement du couple - qui ont vraisemblablement été menées de manière coordonnée.
Originaire de Perth, Arthur Kenneth Elliot (82 ans) et Josephine (84) vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaires en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.
Chirurgien de formation, le Dr Elliot dirigeait une clinique qui employait douze personnes, toutes originaires de la province. Les habitants de Djibo qui appréciaient particulièrement le couple dont les trois enfants ont grandi là-bas se sont mobilisés pour demander la libération de "leurs" compatriotes en organisant plusieurs manifestations et en créant notamment une page Facebook "Djibo soutient Dr Ken Elliot".
L'enlèvement a été revendiqué par Ansar Dine, un groupe jihadiste de l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L'enlèvement du couple australien porte à trois le nombre de personnes enlevées au Burkina Faso après celui du chef de sécurité roumain de la mine de manganèse de Tambao, revendiqué par Al-Mourabitoune de l'islamiste algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a aussi revendiqué l'attaque de Ouagadougou.
Sous le régime du président Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir, le Burkina s'est investi dans de nombreuses négociations pour la libération d'otages occidentaux dans le Sahel. Le pays a également dirigé les premières négociations de paix dans la crise malienne qui a éclaté en 2012.
AFP