Quelque deux semaines après l’ouverture de la campagne électorale, les populations ont fini d’écouter l’ensemble des 13 candidats à la présidentielle et des candidats aux législatives.
"Actuellement, beaucoup de Burkinabè espèrent que leur quotidien change", explique Victorien Moule, un électeur.
"Parmi les 13 candidats, je pense que c’est le président Roch Kaboré que je vois pour poursuivre. A part le terrorisme qui est l’impact négatif sur sa gouvernance, il a su gérer. Il a pu réaliser beaucoup de choses. Depuis que je suis né, c’est ma première fois de voir une certaine alternance. Je n’ai connu que Blaise Compaoré et Roch Kaboré", a affirmé Robert Yaméogo, qui mise sur la réélection du président sortant.
Les programmes des candidats ne sont pas accessibles aux populations quant à leur compréhension. Cela aura un impact sur ces élections.
"Le programme comme d’habitude reste assez élitiste et formulé d’une manière qui est difficilement appropriable pour la plus grande majorité des populations qui soit est analphabète ou qui a un niveau d’instruction intermédiaire", analyse Siaka Coulibaly, expert politique. "On pourrait s’attendre à une abstention assez importante", ajoute-t-il.
Cette campagne se tient dans un contexte sécuritaire tendu.
Les élections ne se tiendront pas dans plusieurs communes du pays. La semaine dernière 14 militaires ont été tués à Tin-Akoff dans le Sahel. En pleine campagne, le chauffeur d’un député de la majorité a aussi été tué.