Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et des partis politiques de l’ex majorité ont lancé leur appel lors d’une conférence de presse en réaction à la décision du Conseil constitutionnel.
Le Conseil "viole la loi parce qu‘elle est rendue hors délai légale au regard de l’article 96 du Code électoral qui dispose que le Conseil constitutionnel doit se prononcer dans les 8 jours de sa saisine après la clôture des délais", soutient Achille Tapsoba, l'un des leaders du CDP.
Le CDP en appelle plutôt au respect de la décision de la cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait intimé aux autorités du Burkina de laisser les proches de Compaoré participer aux élections.
M. Tapsoba a qualifié la décision de la cour de justice comme un défi au droit, à la cour de justice de la CEDEAO et « un parjure du chef de l’Etat qui a déclaré que le Burkina se pliera aux injonctions de la cour de la CEDEAO ».
" Si nos membres exclus des élections ne sont pas réintégrés, nous n’allons à aucune élection ", prévient M. Tapsoba.