"Vous m'avez fait l'honneur de me porter à la tête de notre parti et c'est avec beaucoup de détermination, mais aussi avec beaucoup d'humilité que j'accepte cette responsabilité", a déclaré M. Diallo aux milliers de militants rassemblés au Palais des sports de Ouaga 2000.
M. Diallo était l'unique candidat à la présidence du parti, poste dont il assurait l'intérim depuis l'élection en janvier 2016 de M. Kaboré en tant que chef de l'Etat.
Connu pour son franc-parler et sa maîtrise des rouages politiques du pays, Salifou Diallo, qui n'avait pas hésité à critiquer régulièrement le gouvernement et appeler à des mesures plus fortes, a réitéré dimanche sa volonté que le MPP ait un rôle de "contrôle" de l'action gouvernementale.
Le parti doit "avoir un contrôle sur les maillons stratégiques de l'appareil de l'Etat, afin de garantir une mise en oeuvre réussie des engagements auprès du peuple", a souligné M. Diallo, membre fondateur du MPP en 2014 avec M. Kaboré et l'actuel ministre de l'Intérieur, Simon Compaoré.
Le congrès s'était ouvert samedi sur fond de luttes intestines à la tête du parti entre ses trois fondateurs.
Tous trois ex-barons du régime de Blaise Compaoré, ils avaient rejoint l'opposition avant la chute de ce dernier, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans passés à la tête du Burkina, et accédé au pouvoir lors de la présidentielle de 2016.
Simon Compaoré, jusque là 2ème vice-président du parti, est devenu vice-président, laissant son ancien poste à Clément Sawadogo, actuel ministre de la Fonction publique.
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a été élu membre du bureau politique national du MPP.
Avec AFP