Paul-Henri Sandaogo Damiba a échangé avec des responsables de l’ex-majorité présidentielle, de l’ex-chef de file de l’opposition, de l’ex-opposition non-affilée et des représentants d’autres partis.
"Le chef de l’Etat nous a brièvement indiqué l’objectif qui les a amenés à agir et les objectifs à atteindre dans les brefs délais c’est-à-dire, ramener la paix, sécuriser les Burkinabè. Nous avons dit qu’en tant que ex opposition, nous allons apporter notre contribution dans un esprit patriotique. Aujourd’hui nous vivons avec 8 millions de pauvres, un million cinq cent mille déplacés et ça continue de tirer mais peut-être que d’ici là, ça va changer", a dit Eddie Komboigo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-opposition.
"L’entretien s’est passé dans une ambiance très cordiale. Le Président a renouvelé la vision du MPSR et nous a donné l’occasion d’apprécier la situation. Nous en tant qu’autres partis, c’est-à-dire que nous n’appartenons ni à la mouvance ni à l’opposition, nous avons dit que nous avons pris acte et que nous étions prêts à accompagner le processus de refondation de l’Etat engagé par le MPSR", a indiqué Luc Adophe Tiao, Ancien Premier ministre qui a représenté les autres partis.
"Nous sommes prêts à travailler avec la junte pour réussir sa mission de redressement. Parce qu’il y a des choses qui ne vont pas, s’il y a quelqu’un aujourd’hui qui prend le pouvoir au nom du peuple, pour soulager le pain du peuple, on ne peut que l’accompagner", a expliqué Amadou Diemdioda Dicko, vice-président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) un parti proche du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’ancienne majorité qui a montré sa disponibilité à accompagner la junte.
Quant à l’ex-majorité qui était conduite par Alassane Bama Sakandé, ancien Président du parlement, elle n’a pas voulu s’exprimer à l’issue de la rencontre. Donc la plupart des partis politiques, organisations de la société civile et les syndicats affichent leur volonté d’accompagner les militaires au pouvoir.