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Burkina: "les terroristes ne peuvent plus prendre de ville au Sahel"


Le commandant des forces françaises Barkhane Patrick Brethous (ci-dessus) a été remplacé par le général François-Xavier de Woillemont pour intervenir dans la région du Sahel.
Le commandant des forces françaises Barkhane Patrick Brethous (ci-dessus) a été remplacé par le général François-Xavier de Woillemont pour intervenir dans la région du Sahel.

Les groupes jihadistes du Sahel n'ont plus la capacité tactique de prendre une ville et de la contrôler, a assuré mardi à Ouagadougou le nouveau commandant des forces françaises Barkhane, le général François-Xavier de Woillemont.

"Contrairement à l'impression qu'on peut avoir, les armées des pays du G5 (qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso) et Barkhane remportent des succès importants contre les groupes terroristes", a déclaré l'officier français à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

"Les groupes terroristes n'ont plus de capacité tactique de prendre une ville et de la contrôler. Au Sahel, il n'y a plus de groupes terroristes capables de mener des actions d'envergure. Ca ne veut pas dire que la question est réglée, ça veut dire que le travail, les actions des armées du G5 et l'action de Barkhane a porté leurs fruits", a-t-il ajouté à la presse.

"Ils restent dangereux comme tous les terroristes du monde, mais ils n'ont plus ce qu'ils ont à un certain moment appelé 'l'industrialisation' du terrorisme, notamment dans le nord du Mali", a-t-il poursuivi.

A la question de savoir si les chefs militaires du Sahel et de Barkhane n'étaient pas inquiets devant l'apparition de nouveaux groupes armés comme celui de Peuls, dans le centre du Mali, qui pourraient se transformer en groupes terroristes, le général de Woillemont a répondu: "l'action militaire n'a de sens qu'au service d'une avancée politique, une avancée de la réconciliation et des accords de paix".

Interrogé sur l'expansion de l'Etat islamique (EI) dans les pays du Sahel, notamment au Burkina Faso où l'organisation a revendiqué pour la première fois une attaque contre un poste de douane au cours de laquelle un douanier et un civil ont été tués le 1er septembre, le général de Woillemont a répondu que "l'expansion de l'EI (était) un phénomène mondial".

"Partout où on les contrôle, où on les maîtrise, ils essaient de s'étendre", a-t-il déclaré.

"On voit aussi dans cette lutte mondiale qu'au Sahel mais aussi en Syrie, en Libye, on est aussi capables de leur porter des coups extrêmement rudes", a-t-il indiqué.

"Ils peuvent faire des actions très médiatisées quelque part mais nous vaincrons, nous gagnerons cette guerre même si par endroit on peut ressentir que ce sera long. Mais c'est l'union des volontés qui permettra de venir à bout de cet ennemi qui a des capacités de résilience", a conclu le général français.

Avec AFP

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