Le Salon international du coton et du textile a pour objectif de promouvoir la filière coton et textile de l'Afrique et de renforcer les échanges et les partenariats entre les acteurs du secteur. Le thème cette année portait sur la transformation locale du coton : quels modèles d’industrialisation dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine ?
"Cette fois-ci, j’espère qu’on va prendre les choses en main, chaque année se sont de gros discours et il n’y a rien, confie Sébastien Bazemo, un styliste burkinabè de renom. J’espère qu’on pourra bien réfléchir cette fois sur l’avenir du coton africain."
Le Togo, qui ambitionne de développer davantage sa filière cotonnière en misant sur la qualité, la créativité et la compétitivité, était l’invité d’honneur à cette édition.
"Le coton et le textile sont des produits stratégiques pour de nombreux pays africains car ils contribuent de manière significative à la croissance économique, à la création d’emploi et à l’augmentation des exportations, explique Afawoubo Afi Akouyovi, chef de la délégation togolaise. L’Afrique possède un énorme potentiel dans ce domaine, avec des conditions climatiques favorables et des ressources humaines créatives et talentueuses."
Les États africains doivent faire davantage d’effort en ce qui concerne la transformation de l’or blanc.
"La plupart des pays producteurs restent toujours confrontés aux défis de la transformation locale du coton et de la valorisation de leurs produits dérivés, constate Serge Poda, le ministre burkinabè du Commerce. "L’Afrique francophone, qui est la plus grande zone productrice de coton africain, transforme moins de 1% de sa production annuelle de fibre."
Au moins 1500 professionnels venant de 39 pays d’Afrique et du monde ont pris part à l’édition du salon. Et tous espèrent que les États africains parviendront bientôt à transformer localement le coton.
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