"Les forces de l'ordre ratissent le secteur de combat et les vallées où se sont cachés les membres du groupe armé", a expliqué à l'AFP sous le couvert d'anonymat un général de l'armée.
Mercredi "à la mi-journée, on avait déjà retrouvé 34 corps d'assaillants", a-t-il poursuivi. "De notre côté, on déplore la mort d'un soldat", a-t-il affirmé, précisant qu'un soldat et un policier avaient été blessés.
Selon le général, les affrontements ont eu lieu mardi et les cadavres 34 parmi les rebelles et celui d'un soldat ont comptés.
Des habitants sur place et un responsable local ont évoqué un bilan plus lourd côté forces de l'ordre, d'au moins cinq soldats tués.
Le porte-parole de l'armée, le colonel Gaspard Baratuza, n'a pas commenté ces chiffres. Deux autres sources militaires ont cependant confirmé, également sous couvert d'anonymat, la mort d'une trentaine d'assaillants.
Un précédent bilan faisait état, mardi soir, de 14 assaillants tués.
Les forces de l'ordre burundaises -- armée et police appuyée par des civils en armes -- ont intercepté et affronté mardi à une cinquantaine de km au nord de la capitale Bujumbura un imposant groupe de rebelles -- 200 hommes selon des habitants -- en provenance de République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Les combats ont duré toute la journée.
Selon l'armée, les rebelles voulaient rejoindre la forêt de la Kibira, plus en profondeur dans le centre-nord du pays. La Kibira court sur les sommets de la crête Congo-Nil partageant le Burundi du nord au sud et servait de sanctuaire aux groupes armés pendant la guerre civile burundaise (1993-2006), notamment à la guérilla hutu en lutte contre l'armée alors dominée par la minorité tutsi.
La recrudescence de violences armées à l'approche des élections cruciales prévues fin juin inquiète au Burundi.
Avant la guerre civile, l'histoire du petit pays d'Afrique des Grands Lacs avait déjà été jalonnée de massacres ethniques entre majorité hutu et minorité tutsi. Les précédentes élections de 2010, boycottées par l'opposition, avaient débouché sur des violences.