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Burundi : un haut responsable de l'armée blessé dans une embuscade


Des soldats défilent pour le jour de l'indépendance au Burundi, le 1er juillet 2015.
Des soldats défilent pour le jour de l'indépendance au Burundi, le 1er juillet 2015.

Il s'agit du commandant de la 5e région militaire, dans l'ouest du pays. Par ailleurs, selon des sources militaires, quatre assaillants ont été tués dimanche lors d'opérations de représailles contre les insurgés.

Le commandant de la 5ème région militaire, dans l'ouest du Burundi, a été blessé samedi au cours d'une embuscade tendue par des insurgés qui veulent chasser le président Pierre Nkurunziza du pouvoir, a appris l'AFP dimanche de sources militaires.

Par ailleurs, ont précisé ces sources, quatre assaillants ont été tués dimanche lors des opérations de représailles lancées contre les insurgés.

Le véhicule du colonel Serge Kabanyura se dirigeait vers la capitale lorsqu'il est tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés à Matara dans la commune de Nyabiraba, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Bujumbura, selon le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l'armée.

La commune de Nyabiraba est situé dans la province occidentale de Bujumbura rural, un fief de l'ex-rébellion des FNL d'Agathon Rwasa, où est désormais signalée la présence des insurgés issus de la contestation contre le 3e mandat de Nkurunziza.

"Quatre soldats de sa garde rapprochée et son chauffeur ont été blessés dont deux grièvement alors que le commandant de la 5ème région a été légèrement blessé", selon un haut gradé de l'armée, sous couvert d'anonymat. L'un des gardes aurait succombé à ses blessures.

Depuis samedi, une traque a été engagée. "Quatre insurgés ont été tués, quatre kalash et une grenade récupérées lors dans un contact" dimanche matin "dans la commune de Mutambu" voisine, a poursuivi le haut gradé de l'armée.

"Nous ne sommes pas responsables de cette embuscade, ça doit être un règlement de compte a l'intérieur de leur camp", a assuré de son côté à l'AFP au téléphone un officier de l'armée qui a rejoint la contestation.

Jusqu'ici les insurgés attaquent systématiquement la police, accusée d'être instrumentalisé par le pouvoir alors qu'ils évitent soigneusement l'armée, qualifiée de neutre.

Le porte-parole militaire, le colonel Gaspard Baratuza, a confirmé l'incident l'AFP, assurant que "le commandant de la région a surpris ces criminels qui pillaient un véhicule de transport et il est tout de suite intervenu".

Ce nouvel incident survient alors que les violences entre les forces de l'ordre et les insurgés - que le pouvoir qualifie de "criminels armés" - sont devenues quasi-quotidiennes à Bujumbura. Elles se sont intensifiées après la mise en échec d'un coup d'Etat militaire en mai et la répression des manifestations populaires contre un 3e mandat de Nkurunziza.

Vendredi, un haut cadre du parti au pouvoir à réchappé de peu à un attentat à Bujumbura, tandis que son garde du corps a été tué. C'était la troisième figure du pouvoir visée par une embuscade depuis la réélection controversée mi-juillet de M. Nkurunziza.

L'homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana, a péri le 2 août dans une attaque à la roquette en plein Bujumbura, tandis que le chef d'état-major de l'armée, Prime Niyongabo, a réchappé en septembre à des tirs ayant tué 7 membres de son escorte.

AFP

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