"Presque chaque jour, des corps sans vie sont retrouvés dans les rues de certains quartiers de Bujumbura. Dans de nombreux cas, les victimes semblent avoir été tuées par des balles tirées à bout portant. Leurs corps portent parfois des traces de torture et sont souvent retrouvés les mains liées dans le dos", a affirmé dans un communiqué Mr Zeid Ra'ad Al Hussein.
" Les jeunes adultes semblent être particulièrement ciblés. Nombre d'entre eux déclarent avoir été accusés par les autorités de vouloir rejoindre les rangs de groupes rebelles dans les pays voisins ", poursuit-il.
Le Haut-Commissariat aux Droits de l'homme a enregistré 134 meurtres depuis avril dernier, ainsi que des centaines d'arrestations et de détentions arbitraires, dont 704 arrestations depuis début septembre.
" Il y’a clairement un risque de voir le Burundi rebasculer vers un épisode plus sanglant ", a dit la porte-parole du bureau du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme joint à Genève. Cécile Pouilly décrit une situation qui " dépasse les limites ".