Le médiateur, le président ougandais Yoweri Museveni a indiqué que les différents protagonistes notamment "le parti au pouvoir le CNDD-FDD, les partis d'opposition et la société civile s'étaient mis d'accord pour négocier intensément, sans interruption et promptement pour trouver un accord".
Le chef de l'Etat ougandais qui a quitté le Burundi, a passé mercredi le relais à son ministre de la Défense, après un séjour de 24 heures à Bujumbura où il a obtenu l'engagement des protagonistes à dialoguer.
Il a ensuite quitté l'hôtel Bel Air où se tenaient les discussions, précisant qu'il regagnait l'Ouganda et que son ministre de la Défense, Crispus Kiyonga, arriverait jeudi pour prendre le relais.
"Les gens ont causé et échangé franchement et c'est positif", a expliqué le principal conseiller en communication du président burundais, Willy Nyamitwe.
Agathon Rwasa, principal adversaire politique du chef de l'Etat, a estimé que "d'une façon globale (...) tout le monde est satisfait parce qu'il y a un déblocage", alors que "jusqu'à il y a quelque temps, tout dialogue semblait impossible".
Mais, pour le président du CNDD-FDD, ni la date de la présidentielle ni la candidature du président Nkurunziza ne sont négociables.
Par ailleurs, l'opposant burundais en exil Alexis Sinduhije a annoncé la création d'une alliance d'opposants et dissidents en exil, visant à "faire partir" le président Pierre Nkurunziza du pouvoir, s'il le faut par la force, mercredi soir sur la chaîne de télévision France 24
"L'objectif global c'est de faire partir Nkurunziza, il n'est plus crédible", a explique M. Sindhije selon les extraits diffusés de cet entretien. "J'ai l'impression que la seule voie ça sera malheureusement la violence".
"Nous sommes toujours prêt à un dialogue", a-t-il assuré. "Nous avons cherché à nous exprimer politiquement par des voies pacifiques, en faisant des manifestations pacifiques qu'il a réprimées (...) nous avons tout essayé et nous allons continuer, mais à l'impossible nul n'est tenu".
M. Nkurunziza "peut partir maintenant et être remercié par les Burundais pour avoir préservé les vies des gens, il peut aussi refuser de partir et il partira par la force".
Le Burundi est confronté depuis fin avril à une contestation émaillée de violences meurtrières contre la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel par ses adversaires, à la présidentielle du 21 juillet. (Avec AFP).