Selon l’AFP, citant une source au sein des militaires putschistes, le bâtiment de la RTNB à Bujumbura a été attaqué à l’aube par les supporters du coup d’Etat. Auparavant, Prime Niyongabo, le chef d’état-major de l’armée burundaise resté fidèle au président Pierre Nkurunziza, avait annoncé l’échec du putsch sur les ondes de la radio nationale.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les deux camps rivaux avaient réaffirmé leurs positions sur le terrain. Prime Niyongabo avait dit contrôler la présidence et la radio-television nationale. Quant au commissaire de police Vénon Ndabaneze, porte-parole des putschistes menés par le général Godefroid Nyombare, il avait revendiqué l’aéroport de Bujumbura et certains quartiers de la capitale.
Toujours selon l’AFP, des radios privées burundaises, dont la RPA, et la principale télévision indépendante du pays ont été attaquées dans la nuit de mercredi à jeudi par des partisans du président Pierre Nkurunziza.
« Cette nuit, une camionnette remplie de policiers a attaqué la RPA. Ils ont affronté pendant longtemps des soldats qui protégeaient cette station. Finalement ils ont tiré à la roquette sur la RPA, qui a été incendiée », a affirmé Innocent Muhozi, président de l'Observatoire de la presse au Burundi et patron de Télé Renaissance, elle aussi attaquée selon lui.
Selon un journaliste de l'AFP, les locaux de la RPA étaient toujours en feu jeudi matin, et les murs criblés d'impact de balles.
Le journaliste Edouard Madirisha a décrit la capitale burundaise comme presque déserte aux premières heures de la journée :