"Des jihadistes ont attaqué, en riposte à la mort de l'un des leurs, des militaires béninois dans la nuit du 1er au 2 décembre dans la région de Porga, dans le département de l'Atacora", a déclaré à l'AFP un proche du chef d'Etat major général de l'armée.
"Nous avons perdu deux des nôtres. Nous avons également des soldats blessés qui sont actuellement soignés", a confirmé à l'AFP un officier de l'armée de terre.
Un autre responsable militaire a donné à l'AFP le même bilan.
La veille, des jihadistes avaient attaqué une position de l'armée béninoise dans le département voisin de l'Alibori.
"Dans la matinée du mardi 30 novembre 2021, une de nos patrouilles a été attaquée dans le lit du fleuve Mékrou au Pont Kérémou dans le département de l'Alibori. Un jihadiste a été abattu par nos forces", précise un message du colonel Fructueux Gbaguidi, chef d'état-major de l'armée de terre, adressé aux officiers béninois dont l'AFP s'est procuré une copie.
"Le lendemain, une autre position de l'armée de terre a été attaquée dans la nuit dans la région de Porga dans le département de l'Atacora par des jihadistes", ajoute le colonel dans son message.
"Cette nouvelle épreuve de feu nous rappelle dans le sang et dans la douleur que le danger est réel sur le terrain", poursuit-il.
Les autorités n'ont pas encore confirmé officiellement ces attaques.
A ce jour, une seule attaque jihadiste au Bénin a été rendue publique: en mai 2019, deux touristes français avaient été enlevés par des bandits dans le parc de la Pendjari, dans l'extrême Nord, avant d'être revendus à des groupes jihadistes au Burkina Faso voisin. Leur guide avait lui été assassiné.
Selon un rapport publié en juin par le centre de réflexion néerlandais Clingendael, les groupes extrémistes "ne sont pas présents de manière permanente dans le nord du Bénin" mais "certains traversent cependant régulièrement les trois régions" du Nord - l'Alibori, le Borgou et l'Atacora - frontalières avec le Niger, le Burkina Faso et le Nigeria.
Les conflits liés à l'accès aux ressources dans le nord du Bénin se sont récemment accentués et risquent d'être exploités par ces groupes extrémistes, selon ce même rapport.