Cette région, comme le nord du Togo et du Ghana voisins, est régulièrement secouée par des attaques et des incursions de combattants jihadistes, et le gouvernement béninois a annoncé il y a quelques mois le déploiement de soldats supplémentaires pour y faire face.
Alors qu’ils patrouillaient à moto mardi matin dans la commune de Karimama, près de la frontière avec le Niger, deux militaires sont morts après avoir sauté sur une bombe artisanale, a appris l’AFP auprès d’une source militaire, d’un policier et d’un habitant de la localité. "Nous avons perdu ce mardi deux hommes" qui "ont sauté sur une mine artisanale", a déclaré à l'AFP une source militaire anonyme.
"Deux soldats à moto ont perdu la vie parce qu’ils sont passés sur une mine", a confirmé à l’AFP un policier en service dans cette région. L’incident a été confirmé par un habitant de la localité. Le gouvernement béninois ne l’a pas commenté dans l'immédiat.
Les régions septentrionales du Bénin, du Togo et du Ghana subissent depuis quelques années des attaques et incursions de combattants du groupe Etat islamique (EI) et d'Al-Qaïda qui prospèrent au Sahel et cherchent à descendre vers le sud.
Si la région frontalière avec le Burkina Faso dans le nord reste l’épicentre des attaques sur le sol béninois, la frontière avec le Niger est récemment devenue une source d’inquiétudes notamment depuis le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum par les militaires en juillet 2023.
En réaction à cette menace croissante d’attaques sur son sol, le Bénin a lancé en janvier 2022 l’opération "Mirador", un déploiement de quelque 3.000 soldats chargés de sécuriser les frontières du pays. Il a aussi entamé il y a quelques mois le recrutement de 5.000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans le nord.
Les autorités béninoises, qui ne communiquent que très rarement sur ces attaques, faisaient état en avril d'une vingtaine d'incursions depuis l'autre côté des frontières depuis 2021.
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