Depuis l'annonce du projet, né lors du sommet UE-Afrique de 2017, le flou était entretenu autour de la part de financement assumée par la France.
Le montant de la participation de la Côte d'Ivoire n'a pas été confirmé, mais le ministre ivoirien de la Défense Hamed Bakayoko, chiffrait en octobre à environ 20 millions d'euros le coût total de l'Académie qui doit être située dans la station balnéaire de Jacqueville, à une cinquantaine de km d'Abidjan.
"Ce projet d'académie est un projet majeur (...) parce que la formation est essentielle pour lutter contre le fléau du terrorisme : formation au renseignement, formation pour les forces d'intervention, d'interpellation, de sanction", a souligné M. Castaner.
Le chantier, qui devrait durer 12 mois, a pris du retard, mais "la première pierre devrait être posée" au dernier trimestre 2019, a indiqué Christophe Castaner.
L'académie comprendra une école à vocation régionale, un centre d'entraînement pour les unités d'intervention avec notamment un champ de tir ainsi qu'un centre de prospective et d'analyse de la menace terroriste qui s'étend à différents pays d'Afrique de l'Ouest.
La Côte d'Ivoire a été elle-même la cible d'une attaque djihadiste en mars 2016 où 15 personnes ont été tuées dans la station balnéaire de Grand-Bassam, proche d'Abidjan.
Après deux jours à Abidjan où il a notamment travaillé sur l'immigration et la lutte anti-terroriste, Christophe Castaner devait rejoindre Dakar lundi en fin d'après-midi.