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Quatrième finale européenne pour Simeone et l'Atlético 


Les joueurs de l'Atlético célèbrent leur victoire en Coupe d'Espagne en jetant dans les airs leur entraîneur argentin Diego Simone à Barcelone, Espagne, le 17 mai 2014.
Les joueurs de l'Atlético célèbrent leur victoire en Coupe d'Espagne en jetant dans les airs leur entraîneur argentin Diego Simone à Barcelone, Espagne, le 17 mai 2014.

A voir sa joie démonstrative, Diego Simeone ne s'en lasse pas. L'entraîneur argentin va vivre une quatrième finale continentale, contre Marseille en Europa League, avec l'Atlético de Madrid à qui il a transmis sa rage de vaincre.

Depuis les tribunes, car suspendu, le "Cholo" crie son bonheur, les bras au ciel, les poings fermés : son club vient d'éliminer Arsenal (1-0, aller: 1-1) en demi-finales, jeudi, pour poursuivre son objectif de remporter une troisième C3 après 2010 et 2012.


Simeone était déjà de l'aventure en 2012, mais a trébuché deux fois sur la plus haute marche, en Ligue des champions (2014, 2016), face au Real Madrid. Mais à Lyon, ville-hôte de la finale le 16 mai, il partira favori contre les Marseillais, qui n'ont plus atteint ce niveau depuis 2004.

"C'est un pas important (battre Arsenal, NDLR), mais nous rêvons d'obtenir quelque chose d'encore mieux", explique-t-il. "Marseille est une équipe compliquée, rapide (...) Nous avons 50% de chances contre Marseille."

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A deux doigts de la sortie de route - élimination dès les poules de la C1 - dans son nouveau stade Metropolitano (68.000 places), l'Atlético a su redresser sa trajectoire, aiguillé par les "Vamos" de son charismatique entraîneur.

"Le +Cholo+ nous transmet sa passion. Ce ne sont pas seulement des mots, il nous fait aussi ressentir ce qu'il pense. Quand il parle, il nous encourage. Il est très important", assure le milieu de terrain espagnol Saul Niguez.

- Le Real deux fois trop fort -

"Cela me plaît de travailler avec lui, et si je continue à l'Atlético, c'est parce que je veux continuer de travailler avec lui et l'équipe", renchérit l'attaquant français Antoine Griezmann, annoncé sur le départ.

>> Lire aussi : Simeone ouvert au départ de Griezmann

Depuis son arrivée en 2011 sur le banc rojiblanco, Simeone a bâti une équipe solide en défense et capable de marquer en contre, qui ne lâche rien, à son image.

La demie aller de C3, à Londres, le démontre bien: à dix contre onze durant 80 minutes, dominés et ayant concédé l'ouverture du score, ses joueurs sont parvenus à arracher un nul en toute fin de match, qui a pesé lourd dans la qualification pour la finale.

Et revoilà le vertige des cimes continentales! En 2012, en Europa League, l'Atlético avait fait une bouchée de Bilbao (3-0), avec un doublé de Radamel Falcao, quelques mois avant de balayer Chelsea (4-1) en Supercoupe d'Europe.

En 2014, Simeone avait conduit les Colchoneros, champions d'Espagne cette saison-là, à leur première finale de C1 depuis 1974, mais avait manqué d'oxygène en prolongation pour écarter le Real Madrid (4-1 a.p.). Bis repetita en 2016: une défaite amère au bout de la nuit face aux Merengue (1-1, 5-3 t.a.b.) qui avait poussé l'Argentin à "réfléchir de son côté".

Mais l'ancien milieu défensif a choisi de rester, et de prolonger jusqu'en 2020 - un choix rare, dans la durée entre un entraîneur et un Grand d'Europe.

Pour le journaliste Manu Carreñon sur Cadena Ser, "nous ne savons pas ce qu'il se passera quand le +Cholo+ partira, mais nous savons que ce qu'il s'est passé depuis son arrivée, c'est quelque chose d'unique, une étape glorieuse."

Avec AFP

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