Après les heurts entre forces de l’ordre et manifestants opposés au référendum en début de semaine, deux coalitions d'opposition ont appelé à la désobéissance civile et à un nouveau rassemblement vendredi, dernier jour de la campagne référendaire.
L’opposition tente de contraindre le pouvoir à renoncer à cette consultation populaire. Mais aucune information concernant l’autorisation du rassemblement n’a pu être obtenue.
L'internet mobile, les services de SMS et le signal local en FM de la radio française RFI - une des stations les plus écoutées du pays - sont restés coupés jeudi pour le troisième jour de suite.
Commentant la situation au Congo, le président français François Hollande a estimé mercredi à Paris que M. Sassou pouvait "consulter son peuple", mais qu'il lui fallait ensuite "veiller à rassembler, respecter et apaiser".
Dans le nord et le centre de la capitale, épargnés par les heurts meurtriers de mardi, les gens vaquaient à leurs occupations comme de coutume et les magasins restés fermés mercredi ont tous rouvert, selon le correspondant de l'AFP.
La situation était bien différente dans les quartiers Bacongo et Makélékélé (sud), où la quasi-totalité des commerçants sont restés terrés chez eux après les pillages des jours précédents. Si les transports en commun avaient repris dans ces quartiers, les services publics et administrations y restent cependant fermés.
La population de ces quartiers pauvres oscille surtout entre lassitude et désintérêt pour la chose publique. Les Congolais sont appelés à se prononcer dimanche sur un projet de nouvelle constitution faisant sauter les deux verrous empêchant M. Sassou de briguer un troisième mandat en 2016 : la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels et l'âge maximal de 70 ans pour être candidat à la magistrature suprême.
Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou cumule plus de 30 ans à la tête du Congo.
Avec AFP