Les autorités chargées de la protection des données dans les pays de l'UE "vont discuter du sujet durant une réunion" mardi à Bruxelles du "G29", leur instance de coopération européenne, a indiqué la Commission européenne, dont une représentante à Washington va demander mardi des "clarifications" à Facebook.
Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a de son côté annoncé lundi que les eurodéputés allaient "enquêter pleinement" sur cette "violation inacceptable des droits à la confidentialité des données", révélée par le New York Times et The Observer, l'édition dominicale du quotidien britannique The Guardian.
Au Royaume-Uni, l'Information Commissionner's Office (ICO), autorité indépendante chargée de réguler le secteur et de protéger les données personnelles, a demandé l'autorisation d'enquêter au sein de l'entreprise afin de pouvoir "fouiller les serveurs, effectuer une vérification des données".
Le régulateur britannique a affirmé qu'il avait demandé dès le 7 mars à Cambridge Analytica d'accéder à ses dossiers et données mais n'avoir pas obtenu de réponse "dans les délais impartis".
Elizabeth Denham, à la tête de l'ICO, a précisé avoir demandé et obtenu du réseau social Facebook qu'il arrête sa propre enquête sur Cambridge Analytica car elle pouvait potentiellement compromettre celle du régulateur.
Jugeant que Facebook a jusqu'ici "constamment sous-estimé le risque" d'acquisition de données personnelles d'utilisateurs sans leur consentement et a fourni des réponses "trompeuses", une commission parlementaire britannique a elle demandé mardi à son patron Mark Zuckerberg de venir s'expliquer devant elle. Et lui a donné jusqu'à lundi pour répondre.
Cambridge Analytica (CA) a de son côté "nié fermement" avoir récupéré sans leur consentement les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook afin de peser dans la campagne présidentielle de Donald Trump.
Avec AFP