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Deux soldats et cinq assaillants tués dans une attaque jihadiste dans l'extrême-nord camerounais


Des soldats du bataillon d'intervention rapide BIR, prêts au combat à Maroua, dans l'extrême nord du Cameroun, le 17 janvier 2019.
Des soldats du bataillon d'intervention rapide BIR, prêts au combat à Maroua, dans l'extrême nord du Cameroun, le 17 janvier 2019.

Deux soldats et cinq jihadistes ont été tués mardi dans le nord du Cameroun dans l'attaque d'un poste militaire par des membres du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) venus du Nigeria voisin, ont affirmé un officier et un responsable local.

L'extrême-nord du Cameroun, une région pauvre coincée entre le Nigeria et le Tchad, est la cible d'attaques répétées de ce groupe et de Boko Haram, l'organisation jihadiste nigériane dont l'ISWAP est une scission, qui s'en prennent régulièrement aux civils et aux forces de sécurité dans les trois pays.

Dans la nuit de lundi à mardi, des hommes armés venus du Nigeria ont attaqué un poste militaire à Soueram, une bourgade camerounaise située tout près de la frontière, a assuré, sous couvert de l'anonymat, un colonel de l'armée contacté au téléphone par l'AFP.


"Deux soldats camerounais ont péri" et, dans la riposte qui a suivi, "cinq combattants de l'ISWAP ont été tués", a-t-il assuré. Un véhicule de l'armée a été détruit et une pièce d'armement lourd emportée par les jihadistes, selon l'officier supérieur.

L'attaque et le bilan ont été confirmés à l'AFP par un haut responsable de l'administration locale qui a aussi requis l'anonymat et assuré "qu'aucune victime civile n'est à déplorer".

Née dans le nord-est du Nigeria en 2009, l'insurrection de Boko Haram s'est peu à peu propagée à ses voisins camerounais, nigérien et tchadien, particulièrement dans la région du lac Tchad, située à la frontière entre ces quatre pays.

En 2016, le groupe s'est scindé en deux branches: la faction historique, dirigée par Abubakar Shekau, et l'ISWAP, affilié à l'EI. Mais les autorités et les militaires continuent fréquemment de les appeler indistinctement Boko Haram.

Les attaques jihadistes, un temps ralenties, se sont de nouveau intensifiées à partir de 2019. Début mars, l'armée tchadienne a lancé une vaste offensive, suivie en avril par les armées nigériane et nigérienne.

Depuis 2015, les quatre pays riverains du lac Tchad luttent contre ces groupes jihadistes au sein d'une Force multinationale mixte (FMM). Mais ces derniers mois, son efficacité a été de plus en plus discutée à mesure que les attaques contre les militaires et les civils se sont multipliées.

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