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Trente-quatre disparus après le naufrage d'un navire de l'armée camerounaise


Les gardes-côtes camerounais dans un bateau de sauvetage militaire à Kribi, Cameroun, le 26 mars 2006.
Les gardes-côtes camerounais dans un bateau de sauvetage militaire à Kribi, Cameroun, le 26 mars 2006.

Trente-quatre militaires camerounais sont portés disparus après le naufrage d'un navire de l'armée dimanche, a indiqué le ministre camerounais de la Défense Joseph Beti Assomo, dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi.

"Trente-quatre personnels sont jusqu'à présent portés disparus" après le naufrage d'un "bateau logistique du Bataillon d'intervention rapide (BIR)", explique le communiqué.

Le navire avait à son bord 37 personnes, y compris l'équipage, et se rendait à Bakassi "pour un ravitaillement".

Ce village est situé au pied du Mont-Cameroun et sur le bord de l'Océan atlantique et, fait partie des lieux enregistrant la plus forte pluviométrie au monde.

Le ministre de la défense camerounaise, Joseph Beti Assomo, à Yaoundé, le 19 avril 2016.
Le ministre de la défense camerounaise, Joseph Beti Assomo, à Yaoundé, le 19 avril 2016.

Les recherches ont été lancées et "trois soldats ont pu être secourus, mais le bateau semble avoir coulé au fond des eaux", indique le ministre.

Il "a chaviré en mer au large de Debumsha (sud-ouest) le 16 juillet 2017 vers 6h00", continue le texte : "les circonstances de cet accident ne sont pas encore élucidées, mais les premières informations font état d'une mer qui s'est brusquement agitée".​

Cellule de crise en place

Une commission d'enquête a été créée et une cellule de crise a été mise en place.

De source sécuritaire sur place, la zone est quadrillée et fait l'objet de recherches minutieuses et intenses pour secourir d'éventuels survivants.

Dimanche matin, des sources concordantes ont affirmé qu'un officier supérieur du Bataillon d'intervention rapide était à bord du bateau, transportant des produits alimentaires et du carburant entre autres.

Le BIR, unité d'élite de l'armée camerounaise, est en première ligne dans la lutte contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram dans la région camerounaise de l'Extrême-Nord.

Le Bataillon d'intervention rapide a notamment contribué à sécuriser la péninsule de Bakassi, théâtre par le passé de prises d'otages.

Certains éléments du Bir sont postés aux frontières maritimes entre le Cameroun et le Nigeria, dans la presqu'île de Bakassi notamment, qui fut rétrocédée au Cameroun par décision de la Cour internationale de justice, le 10 octobre 2002, après quinze ans de litige entre le Cameroun et le Nigeria.

Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoundé

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