Cette conférence d'une journée se tenait dans le cadre d'un sommet plus large qui a débuté mercredi avec des rencontres ministérielles. Elle était notamment consacrée à la situation économique des pays de la Cemac que sont le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Les chefs d'États ont abordé les conséquences économiques de la guerre en Ukraine, le contexte sécuritaire régional et ses conséquences sur leurs économies.
Le président de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo, a lu le communiqué final en fin d'après-midi, sous les yeux du président camerounais Paul Biya, du Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, du Congolais Denis Sassou Nguesso, de l'Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, du Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, et du Gabonais Ali Bongo Ondimba.
Les chefs d'Etats ont salué les mesures économiques "exceptionnelles" prises par les Etats membres pour atténuer les effets de la guerre en Ukraine, et les dirigeants ont réitéré "l'importance de poursuivre le plan de relance économique post covid-19", a énoncé M. Ona Ondo.
Le président Biya, 90 ans, qui dirige le Cameroun depuis plus de 40 ans, a conclu la cérémonie en transmettant son mandat à la tête de la conférence des chefs d'Etats à son homologue centrafricain M. Touadéra pour un an.
La 16e session de la conférence des chefs d'Etats de la Cemac se tiendra à Bangui. Les chefs d'Etats de l'organisation ont également félicité le président du Tchad pour la "qualité de la conduite de la transition" et l'ont "encouragé à poursuivre la mise en oeuvre du processus jusqu'à son terme"
Le général Déby a été propulsé au pouvoir à 37 ans par l'armée en avril 2021 à l'annonce de la mort de son père, le maréchal Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles et qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 30 ans.
Mahamat Idriss Déby Itno avait aussitôt promis de remettre le pouvoir aux civils par des élections après une transition de 18 mois, finalement repoussée de deux ans en octobre 2022 à l'issue d'un dialogue de "réconciliation nationale" boycotté par l'opposition et les rebelles les plus actifs.