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Législatives reportées au Cameroun


Des électeurs cherchent leurs noms avant d'aller voter dans un bureau à Yaoundé, Cameroun, le 30 septembre 2013.
Des électeurs cherchent leurs noms avant d'aller voter dans un bureau à Yaoundé, Cameroun, le 30 septembre 2013.

Les députés camerounais ont adopté la prorogation d'un an de leur mandat demandée par le président Paul Biya, reportant les législatives à 2019, après les élections générales, dont la présidentielle, prévues cette année.

"Le projet de loi portant prorogation du mandat des députés a été adopté ce jour lors d'une séance plénière à l'Assemblée nationale", a affirmé à l'AFP un responsable du Parlement lundi.

"Le mandat des députés est prorogé pour une durée de douze mois, à compter du 29 octobre 2018", peut-on lire dans le projet de loi adopté lundi. Cette extension avait été sollicitée par le président Biya.

"La tenue au cours de l'année 2018 des élections présidentielle, législatives et municipales sensiblement aux mêmes périodes rend difficile leur organisation matérielle, à cause du chevauchement des opérations électorales", avait expliqué M. Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, dans une correspondance au Parlement.

L'élection présidentielle est prévue en principe en octobre, mais elle n'a pas encore été convoquée par les autorités camerounaises.

Elle se tiendra dans un contexte difficile alors que le groupe djihadiste Boko Haram sévit toujours dans l'Extrême-Nord du pays et que les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une grave crise socio-politique depuis fin 2016.

Celle-ci s'est muée en conflit armé fin 2017. Aujourd'hui, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant de "forces de restauration" d'un Etat anglophone qui avait brièvement vu le jour entre les deux guerres mondiales, sous mandat britannique.

Selon le gouvernement, plus de 80 membres des forces de sécurité ont été tués dans ces combats. Aucun bilan du côté séparatiste n'est disponible, alors que plus de 600 personnes ont été arrêtées depuis le début de la crise, selon des sources onusiennes.

Avec AFP

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