Les juges du tribunal militaire de Yaoundé ont reporté au jeudi 24 mai le procès de ces 27 personnes, dont trois leaders anglophones du Cameroon Anglophone Civil Society consortium (CACSC), interdit en janvier par les autorités après un appel à la grève dans les zones anglophones du pays.
Au total, 74 personnes sont poursuivies dans le cadre de la crise anglophone, notamment pour "terrorisme", dans 19 procédures distinctes, et l'instruction des dossiers d'une dizaine d'autres personnes se poursuit, selon la défense.
Depuis novembre, la minorité anglophone - environ 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions - proteste contre sa marginalisation. La grève des avocats, suivie de celle des enseignants des régions anglophones, a dégénéré en crise socio-politique.
Certains anglophones exigent l'instauration du fédéralisme alors que d'autres réclament la partition du pays. Si les cours ont repris par endroits après avoir été suspendus, les tribunaux restent paralysés.
Le gouvernement de Paul Biya a fortement réprimé la contestation qui touche les deux régions anglophones (sur les dix du pays) mais a ordonné le rétablissement d'internet le 20 avril après trois mois de coupures, jugeant que "le niveau de violence a baissé".
Avec AFP