Le jour du bombardement du camp de Mugunga, à la périphérie ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, des sources concordantes avaient évoqué au moins 9 morts, dont plusieurs enfants, et une trentaine de blessés. Cette attaque avait été unanimement condamnée.
Comme le gouvernement congolais, qui réclame des sanctions internationales, les Etats-Unis et la Communauté des Etats d'Afrique australe (SADC), qui a déployé une force dans la région, ont accusé le mouvement rebelle M23, soutenu par le Rwanda, d'en être à l'origine. Washington a même directement mis en cause "les forces armées du Rwanda", une accusation qualifiée de "ridicule" par Kigali. Les jours suivants, le bilan officiel s'est alourdi à 14 morts.
"Il a évolué", a déclaré jeudi à la presse à Goma le ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga Mutushayi, membre d'une délégation venue de Kinshasa. "Il est aujourd'hui fixé à 35 morts et 37 blessés", a-t-il dit au sortir d'une réunion avec les autorités provinciales.
Ce bilan n'était pas confirmé de sources humanitaires sur place ni par un responsable du camp qui, sous couvert d'anonymat, le maintenait à 15 morts.
Appuyés par des unités de l'armée rwandaise, les rebelles du M23 (pour "Mouvement du 23 mars") ont repris les armes fin 2021 après plusieurs années de sommeil et se sont emparés de larges pans de territoire de la province du Nord-Kivu, allant jusqu'à encercler presque entièrement Goma.
Le conflit a commencé à déborder vers la province voisine du Sud-Kivu, où un bombardement attribué par les autorités locales au M23 a fait sept morts mardi.
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