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CAN 2017 : des militants de "la société civile" gabonaise appellent au boycott à domicile


Le président Ali Bongo est interviewé à Libreville, au Gabon, le 24 septembre 2016.
Le président Ali Bongo est interviewé à Libreville, au Gabon, le 24 septembre 2016.

Des militants de la "société civile" gabonaise soutenant l'opposant Jean Ping qui conteste la réélection en août du président Ali Bongo Ondimba, ont appelé lundi au "boycott" de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2017) qui débute samedi au Gabon, jusqu'au 5 février.

"La société civile ne veut pas de CAN tant que la vérité des urnes ne sera pas restaurée", ont affirmé ces militants lors d'une conférence de presse à Libreville avant d'ajouter dans une déclaration: "la plateforme nationale de la société civile gabonaise appelle solennellement le peuple gabonais à un boycott actif de la CAN-2017 par tous les moyens appropriés, pacifiques et non violents, au nom de la liberté d'expression, de la vérité des urnes, de la souveraineté du peuple et du respect dû à nos martyres".

Le Président du Conseil d'Administration du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon, Georges MPAGA a dit aussi que "le sport est un élément clé de la promotion de la démocratie", ce qui n'est pas le cas, selon lui. "Le cadre démocratique n'existe pas au Gabon", a-t-il affirmé sur VOA Afrique.

Goerges Mpaga joint par Eric Manirakiza
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Des journaux proches de l'opposition ont lancé ces dernières semaines des appels similaires.

Près de six mois après le scrutin présidentiel d'août 2016 et l'auto-proclamation comme vainqueur du scrutin par Ali Bongo, le blocage est total entre le pouvoir et l'opposition emmenée par Jean Ping.

Le chef de l'Etat tente de calmer le jeu en réitérant sa promesse "d'un dialogue politique qui s'ouvrira au lendemain de la Coupe d'Afrique des Nations 2017". Jusqu'à présent, M. Ping, qui a lui-même organisé son propre "dialogue" en décembre, refuse une telle éventualité.

Encore traumatisés par les violences post-électorales (émeutes meurtrières, pillages massifs), certains Gabonais redoutent dans ce contexte des incidents en marge des matches, notamment à Port-Gentil, ville traditionnellement frondeuse, et à Oyem (nord).

Avec AFP

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