"Il est vrai que nous, et je dis bien 'nous', pas seulement les joueurs mais l'ensemble du groupe, nous ne sommes pas contents avec les primes que l'on nous a données. Parce qu'elles sont un manque de respect", a déclaré le technicien belge, 64 ans, lors de la conférence de presse d'avant-match.
"Quand vous faites ces performances, je crois que les joueurs et tout le monde dans ce groupe, méritent un peu plus que cela", a-t-il ajouté, en référence au beau parcours des Lions indomptables, présents contre toute attente dans le dernier carré de la compétition, malgré un groupe rajeuni et amputé de plusieurs cadres ayant préféré rester dans leurs clubs en Europe.
Juste avant le début du tournoi, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) avait publié un communiqué annonçant qu'un accord avait été conclu sur le sujet des primes. Les 23 joueurs et le staff étaient censés recevoir 15,5 millions de francs CFA (environ 24.000 euros) chacun pour leur participation au tournoi, plus 12 millions de primes (environ 18.000 euros) en cas de qualification en quarts de finale.
Ce communiqué, qui louait "la bonne atmosphère et la qualité de la collaboration entre les joueurs et le staff", précisait également qu'une prime de 3 millions de francs CFA (environ 4.500 euros) était prévue en cas d'accession en demi-finale, performance atteinte après la surprenante victoire contre le Sénégal (0-0 a.p., 5-4 t.a.b) samedi dernier.
Malgré cet épisode, Broos a insisté sur le fait que cela n'allait pas avoir de conséquence sur le rendement de son équipe contre le Ghana, finaliste de l'édition précédente.
"Je crois que c'est très important de souligner que les joueurs ne sont pas ici pour avoir de l'argent. Ils sont venus ici pour faire des performances pour leur pays, pour les supporters et pour eux-mêmes", a-t-il souligné.
"Le problèmes des primes doit être pour nous une source de motivation parce que personne ne nous attendait où nous sommes aujourd'hui. Et là on joue un match de demi-finale, ça n'arrive pas souvent", a appuyé le milieu Georges Mandjeck.
Les polémiques sur les primes sont monnaie courante durant les CAN. Cette année, le Zimbabwe et la RD Congo ont aussi connu un problème similaire juste avant le début de la compétition.
Avec AFP