Le Cameroun accueille la Coupe d’Afrique des nations pour la deuxième fois de son histoire, après l’édition de 1972, remportée par le Congo. 50 ans après, les Lions indomptables jouent à domicile avec la ferme ambition de ne pas laisser le trophée quitter leur terre. Et pour cela, le coach Toni Conceição dispose de joueurs de renom comme Eric-Maxime Choupo Moting, Karl Toko Ekambi ou encore Frank Zambo Anguissa. À eux, s’ajoutent des garçons comme le gardien Andre Onana ou encore Aboubacar Vincent, l’unique buteur de la finale de la CAN 2017 remportée au Gabon, le 5e pour le Cameroun. Le pays de Samuel Eto’o est la deuxième nation la plus titrée dans la compétition, derrière l’Égypte, 7 trophées. Pour se rapprocher davantage des Pharaons, les Lions indomptables pourront compter sur un public local qui les poussera lors de leurs matches. Mais attention, cela pourrait aussi constituer une énorme pression sur eux. En phase éliminatoire, d’office qualifié en tant que pays hôte, le Cameroun, 20 phases finales de CAN, a tout de même réussi à finir premier de son groupe grâce à 3 victoires, 2 nuls et une défaite. En match d’ouverture ce dimanche 9 janvier, les Lions indomptables feront face aux Étalons du Burkina Faso.
Le Burkina Faso, une équipe en reconstruction
Le Burkina Faso retrouve la CAN après avoir manqué l’édition de 2019 en Égypte. Les Étalons, 12 phases finales de CAN, sont en pleine reconstruction, mais ont arraché leur billet en finissant premiers de leur groupe avec 3 victoires et trois matches nuls. L’équipe emmenée par le coach local Kamou Malo et le capitaine Bertrand Traoré est, à quelques joueurs près, différente de celles qui a enlevé la troisième place lors de la CAN 2017 au Gabon, et bien différente de celle qui a atteint la finale en 2013, en Afrique du Sud. N’empêche, le Burkina pourra compter sur des garçons comme le portier Hervé Koffi, le défenseur Issouffou Dayo, même s’il a perdu sur blessure, un atout majeur, son butteur Frank Lassina Traoré. Kamou Malo pourra quand même miser sur de jeunes enthousiastes prêts à tout donner sur le terrain et qui ont réussi à accrocher deux fois l’Algérie, championne en titre, lors des éliminatoires du Mondial 2022. Les Burkinabè gardent cependant à l’esprit la défaite 1-0 face au Cameroun, lors du match d’ouverture de la CAN 1998, à Ouagadougou. Plus récemment, lors de la CAN 2017 au Gabon, Burkinabè et Camerounais se sont séparés 1-1 en phase de poules.
L’Éthiopie fait son come-back
Grâce à un bilan de 3 victoires et 3 défaites en éliminatoires, l’Éthiopie retrouve la CAN après l’édition de 2013. Les Walya et leurs 10 phases finales de CAN ont eu une belle histoire dans cette compétition, atteignant la finale dès la première version du tournoi en 1957, défaite 4-0 face à l’Égypte. 5 ans plus tard, soit en 1962, ils s’offrent le trophée sur leur propre terre. Depuis, les Ethiopiens courent après un deuxième sacre, a intervalles irréguliers, car trop souvent ayant du mal à se qualifier pour les phases finales. Dans un groupe A où il faut traiter avec des équipes comme le Cameroun et le Burkina Faso, le coach Wubetu Abate et ses poulains savent qu’ils auront la tâche difficile. Mais ils ont des valeurs à faire prévaloir, leur collectif renforcé par des joueurs qui se connaissent bien puisqu’évoluant généralement dans le championnat local. L’Éthiopie peut bousculer la hiérarchie, tout comme le Cap-Vert, l’autre outsider de ce groupe A.
Les Requins Bleus veulent bousculer la hiérarchie
Absents lors des éditions de 2017 et 2019, le Cap-Vert fait son retour à la CAN et voudra franchir le premier tour, comme il l’a fait lors de sa première phase finale de CAN en 2013. Pour être de l’expédition camerounaise, les Requins Bleus ont enregistré 2 victoires et 4 matches nuls pendant les éliminatoires, se classant deuxième derrière le Cameroun. Ils ont donc l’avantage de partager le groupe A avec le pays hôte qu’ils connaissent et qu’ils ont même battu 3 – 1 lors de la dernière journée des qualifications, après un nul 0-0 à l'issue de la première journée. C’est donc le moral haut avec l’idée que tout est possible que les Cap-verdiens débarquent à Yaoundé et voudront jouer leurs cartes à fond dans ce groupe A.