C’est l’équipe la plus titrée du continent avec 7 trophées en 25 participations à une phase finale de coupe d’Afrique des nations. L’Égypte est une habituée de cette compétition, mais a faim car son dernier sacre remonte à 2010.
À l’époque, les Pharaons ont aligné 3 titres de suite 2006, 2008 et 2010. Depuis Plusieurs joueurs se sont succéder en équipe nationale sans que l’Égypte ne réussisse à accrocher une nouvelle étoile à son maillot. Cette génération, emmenée par Mohamed Salah, double ballon d’or africain, a déçu à domicile en 2019, s’inclinant en huitième de finale face à une modeste, mais combative équipe sud-africaine.
Une frustration qui, jusqu’ici, est restée au travers de la gorge des Égyptiens. N’empêche, les Pharaons font partie des favoris de cette CAN 2021 et devront cette fois-ci aller chercher le trophée loin de leur terre. Le coach Carlos Queiroz a bâti son équipe autour de talents locaux puisés dans des clubs comme Al Ahly, 10 fois vainqueur de la ligue des champions CAF, et le Zamalek. Bien évidemment des cadres et stars comme Moh Sala et Trezeguet tenteront de pousser leurs équipiers à se surpasser après une phase éliminatoire modeste, 3 victoires, 3 nuls.
Le Nigeria, le favori qui peine à convaincre
19 phases finales de CAN, 3 trophées dont le dernier remonte à 2013, en Afrique du Sud. Ces statistiques témoignent du statut mitigé du Nigeria, le plus souvent annoncé comme favori dans les différentes CAN, mais qui peine à assumer ce rôle.
Les Super Eagles ont réussi une phase éliminatoire sans aucune défaite, quatre victoires et deux matches nuls. Ils devront cependant se passer de leur attaquant du club italien de Napoli, Voctor Oshimen pas encore remis de plusieurs fractures au visage et qui a récemment contracté le covid-19.
En plus d’Oshimen, le Nigeria fera sans Emmanuel Dennis, ailier de Watford que son club a refusé de libéré, car ayant reçu tardivement la demande de la fédération nigériane, dit-il.
Des absences vite comblées par des remplaçants de qualité comme Henry Onyekuru de Olympiakos et Peter Olayinka du Slavia Prague. Pour le reste, le Nigeria se présente au Cameroun avec des cadres comme Ahmed Musa ou encore Samuel Chukwueze.
Le nouveau sélectionneur, Augustine Eguavoen, qui a pris les rênes de l’équipe en décembre, à moins d’un mois de la compétition, en remplacement de Gernot Rohr, devra mieux faire que la troisième place enlevée par le Nigeria lors de la précédente CAN en 2019, en Égypte.
La Guinée-Bissau fait dans la rêgularité
Depuis qu’elle a goûté à la CAN pour la première fois en 2017, la Guinée-Bissau fait dans la régularité et jouera sa 3e CAN d’affilée.
Les Os Djurtus se sont qualifiés pour Cameroun 2021 en finissant deuxièmes de leur groupe devant le Congo, grâce à trois victoires et trois défaites sur les six journées des éliminatoires.
En trois CAN, les Bissau-Guinéens n’ont pas encore franchi le premier tour et rêvent donc d’atteindre pour la première fois les matches à élimination directe. Un objectif qui pourrait être difficile à réaliser avec deux cadors égyptien et nigérian dans ce groupe D.
Le Soudan, la vieille qui n’y arrive pas
Fondée depuis 1936, l’équipe nationale du Soudan est l’une des plus vieilles d’Afrique, même si elle peine à s’imposer sur le plan continental. Avec un seul sacre datant de 1970, le Soudan, et ses 9 participations en phase finale de CAN, est conduit par un sélectionneur local, Burhan Tiya.
Ce dernier est à la tête de l’équipe depuis mi-décembre, succédant au Français Hubert Velud, remercié. La marque de fabrique de cette sélection soudanaise, des joueurs locaux peu connus qui pourraient échapper à toute tactique adverse.
À défaut de passer le premier tour, les Crocodiles du Nil pourraient jouer les troubles fêtes dans cette poule D, eux qui ont gagné 4 de leurs 6 matches en phase éliminatoire contre seulement deux défaites.