Les victimes de surdoses aux opioïdes, principalement au fentanyl ou au carfentanyl, encore plus puissant, ont bondi depuis deux ans au Canada, particulièrement sur la côte ouest où les décès sont les plus nombreux.
Près de 3.000 décès dus à une surdose aux opioïdes en 2016, et la tendance pour les six premiers mois l'an dernier faisait craindre en décembre au ministère de la Santé un nombre plus importants de morts pour l'ensemble de l'année.
"Un peu plus des trois quarts (77%) des Canadiens de 18 ans et plus" sont informés "du problème des opioïdes", selon l'enquête de Statistique Canada menée au cours des deux derniers mois auprès de personnes majeures.
Si les opioïdes (fentanyl, Oxycontin, morphine, codéine...) sont des médicaments prescrits pour soulager la douleur, leur utilisation devient "problématique" avec, soulignent les auteurs de l'enquête, des risques de dépendance, d'une surdose et même de mort.
Si 29% des Canadiens ont consommé au moins un produit contenant cette substance au cours des cinq dernières années, beaucoup assurent garder les opioïdes non utilisés "pour leur usage personnel ultérieur".
Près de huit personnes interrogées sur 10 sont "+très au courant+ qu'une utilisation problématique des opioïdes peut entraîner une surdose ou la mort", selon l'enquête.
Les autorités sanitaires canadiennes multiplient les actions pour endiguer ces surdoses mortelles comme la distribution de naloxone, un antidote contre les effets d'une prise excessive de fentanyl.
Le ministère de la Santé envisage de classer le tramadol en opioïde suite à une forte hausse de délivrances d'ordonnances de cet analgésique.
En décembre, un rapport avait révélé une hausse de 30% des prescriptions de tramadol au Canada entre 2012 et 2016.
Avec AFP