Les funérailles, organisées dans sa petite ville natale d'El-Gamaleya, dans la province de Daqahleya, au nord-est du Caire, ont attiré plus de 2.000 personnes, a constaté un photographe de l'AFP.
Le corps du dirigeant jihadiste, décédé samedi de "causes naturelles" à l'âge de 78 ans dans une prison de Caroline du Nord, est arrivé mercredi au Caire.
La mosquée où étaient organisées les funérailles était pleine à craquer et des fidèles ont dû prier à l'extérieur du bâtiment, selon le photographe de l'AFP.
Le dirigeant jihadiste non-voyant, qui souffrait de diabète, avait été condamné en 1995 à la prison à vie pour des complots visant à attaquer des cibles à New York et à assassiner l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.
Il avait aussi été cité comme inspirateur de l'attentat contre le World Trade Center à New York en 1993, qui avait fait six morts et un millier de blessés.
"Nous ne t'avons pas rencontré, mais nous sommes tes élèves", pouvait-on lire sur des bannières portées par des femmes en niqab (voile intégral).
"On aurait voulu qu'il vienne en vie, pour embrasser sa tête et ses pieds", affirme Aïda Abdel Azim, quinquagénaire originaire d'El-Gamaleya. "J'ai assisté à ses cours, il n'a jamais incité à la violence ou au terrorisme".
Surnommé le "cheikh aveugle", Omar Abdel-Rahman était né en 1938. Il avait dirigé le groupe islamiste radical Gamaa Islamiya en Egypte avant d'émigrer aux Etats-Unis où il a été emprisonné en 1993.
Dans un communiqué commun publié sur les réseaux sociaux, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont appelé à "la plus violente des vengeances" contre "ceux qui l'ont opprimé et emprisonné".
Avec AFP